Les Rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch
Réalisé par Anne Linsel, Rainer Hoffmann (2010)
1h 29min
En 2008, Pina Bausch, quelques mois avant sa mort, décide de reprendre son fameux spectacle Kontakthof, non plus avec sa troupe,
mais avec des adolescents de 14 à 18 ans qui ne sont jamais montés sur scène et n'ont jamais dansé. Ce documentaire est leur histoire...
Un autre regard sur l'adolescence
Un autre rapport force et fragilité.
Un autre rapport force et fragilité.
Commentaires après le film :
Elise
Ces
ados sont touchants, beaux, mais pas dans le sens de la beauté physique (même
si c'était le cas, n'est-ce-pas Martine
) : ils sont beaux par ce qu'ils donnent, ce qui émane d'eux : c'est
cette émotion qui est belle. Ils nous livrent leurs forces et leurs
faiblesses... Et ça c'est super émouvant...
Peut-être plus leurs faiblesses que leurs forces d'ailleurs... En fait,
ils livrent leurs faiblesses au micro et ensuite ils les transforment en forces
grâce à la danse. C'est une sacrée leçon de vie... Un grand merci pour cette séance et le
partage qui a suivi A bientôt
Alain
Belle
séance en effet, et content de ne pas en avoir animé le débat : un grand merci à
Michèle, l'animatrice du débat de la soirée - qui riait quand le jeune homme disait qu'il
n'avait pas le trac , et qui nous a exprimé ensuite le sien . merci et à vous
toutes et tous. C'est
marrant de voir qu'on a encore l' image de ces enfants -adultes en mémoire le
lendemain. Le "tremblé" de l'adolescence nous l'avons encore (comme
on dit une image "tremblée" en photo, entre deux temps de netteté).
Le leur c'est aussi un peu le notre ?
Tout
a fait d'accord avec cette idée de la beauté, qui n'est pas la joliesse. Sans
savoir si la beauté renforce la joliesse ou si la joliesse renforce la beauté. (La
joliesse c'est dans le film, ses caractéristiques plastiques, la mise en valeur
des visages, les angles de prise de vue, les gros plans ou bien les mouvements
de caméras qui captent la plastique de ces corps ou ces visages d'adolescents.
La joliesse dans le spectacle c'est la chorégraphie, mais aussi la lumière, les
couleurs et les maquillages, les costumes qui rehaussent de façon
extraordinaire la force et l’humanité de ces jeunes - et de ces femmes qui ont
vécu leur vie et revivent à cette occasion.
Bien
aimé la construction des personnages. Par exemple celui de Pina Bauch. Entre la
papesse et la chorégraphie en hors champ, dont on entend parler , qu'on finit
par voir; l'autorité qui décide qui fait des choix, à laquelle la metteuse en
scène se réfère constamment; la technicienne avertie, l'artiste, qui à l’œil
derrière ses lunettes, prise en plongée et d'un peu loin; enfin la femme
émouvante prise en plan serré et qui confie à la caméra son émotion, très
belle, de cette beauté qui fait ses spectacles.
Michèle
Très
émouvant de contempler; sans voyeurisme aucun ; ces adolescents qui se
découvrent. Jeu de miroirs, chaque génération se reflétant dans l'autre.
Partage, passage de relais. Echange enrichissant pour tous, ceux qui débutent
et celles qui savent ce qu'elles ne sont plus. Respect mutuel, le projet commun
en étant la clé de voûte. Admiration mutuelle, amitié... amour. Je ne met pas
de verbes car ce n'est pas nécessaire, certains mots semblables à ceux que je
viens d'écrire n'étaient pas nécessaires entre eux. Cela passait différemment.
Les
papillons sont nés, elles pouvaient partir. La grâce n'est pas forcément dans
le jeu des corps dansant; elle vient de ce qui les fait danser. Elle se passe
de mots et d'explications. Elle est.
"La
beauté est dans le regard de celui qui regarde" est une phrase
fourre-tout; mais je l'utilise aujourd'hui car elle a sens pour ce film. La
beauté était partout.
Je
garde en mémoire, les yeux admiratifs, tendres et indulgents de Pina Bausch.
Les deux autres femmes suivant au quotidien l'évolution de leurs
"élèves", très à l'écoute malgré leur exigence pour ce qui concerne
le spectacle. L'une d'elles devient à nouveau jeune "princesse" aux
yeux brillants et rieuse dans le magasin à essayer les chaussures et les robes,
en compagnie des jeunes filles qui jouent à se déguiser en femmes.
La
phrase de Pina Bausch : " Ils peuvent se tromper, quelle importance
!" Quand
elle part, après avoir distribué les roses, les joues pleines de traces de
rouge à lèvres, est un des moments les plus émouvants du film; pour ce qui me
concerne. Elle s'écarte, ils sont dans la lumière, elle va vers l'ombre mais
est-ce si grave ? Puisqu'ils sont là ! Le
rouge à lèvres sur les joues, une façon d'illustrer que le spectacle, lui, sera
toujours présent et que donc.... ????
Alain
J'aime
bien la phrase de Michèle : "Elle s'écarte, ils sont dans la lumière, elle
va vers l'ombre mais est-ce si grave ? Puisqu'ils sont là !" Tout est là.
Pina Bausch un être apparaissant et disparaissant (comme chacun(e). De la beauté en ressort
parce que cela est exprimé, transformé en spectacle et partagé. Qui se
transmet en quelque sorte.
A un
autre moment Je n'étais en accord avec l'interprétation psychologique (il ne me
semble pas que ce soit ce que dit le film) qui ferait que ces jeunes sont bons
parce qu'ayant soufferts dans leur vie. Mais chacun a le droit d'exprimer ce
qu'il ressent et projette. Au niveau cette fois non plus de son analyse mais de
l'interprétation le film pouvait dire au contraire que ce travail de comédien
et danseur pouvait adoucir les souffrances passées, les sublimer. Mais
au fond c'est surtout une façon de rendre plus dense les personnages, plus
humains. Cela leur confère une profondeur qui change un peu notre regard sur
eux, au moment où ils dansent. La gravité de leur passé du coup se met un peu
à consoner avec la gravité des personnages et des situation de la chorégraphie
de Pina Bausch.
.
.
En
revanche je ne crois pas que le film exprime de la violence. Au
contraire. Il y a une attention incroyable qui passe entre ces adultes et ces
jeunes. En aucun cas les jeunes ne sont mis en situation de rivalité entre eux par
exemple au contraire de leur personnages sur scène (je pense à ce personnage de
femme abandonnée par des hommes qui en suivent une autre : une séquence
terrible, une allégorie extraordinaire de Pina Bauch et très bien jouée et mise en scène pour l'occasion par Jo Ann Endicott l'ancienne danseuse qui tenait le rôle phare de la pièce. Anne Linsel, la réalisatrice se devait de nous montrer que ces jeunes
pouvaient jouer ces personnages de femmes et d'hommes avec leur dureté : qu'ils
n'étaient pas des blancs becs naïfs en dehors de la dureté de la vie - la dureté que n'efface pas Pina Bausch dans ses spectacles.
Martine
/... dire mon émotion de joie et de liberté ressentie à la fin du film (ce qui est très rare chez moi) et aussi de surprise face à la tendresse et la pudeur de Pina Bausch.
Martine
/... dire mon émotion de joie et de liberté ressentie à la fin du film (ce qui est très rare chez moi) et aussi de surprise face à la tendresse et la pudeur de Pina Bausch.
critiques presse :
"Les Rêves dansants" est donc un
film salutaire qu'il faut voir, mais encore largement
montrer (Positif).
"Les rêves dansants" est l'histoire
d'une transmission, ponctuée par les sourires et la
joie de Pina Bausch qui les accompagne à plusieurs
étapes de la création, dernières images de la
chorégraphe, quelques mois avant sa mort.
(...)
témoignage émouvant sur l'histoire d'une transmission
(...) tous ces jeunes gens avec leurs défauts, leurs
cheveux mal coiffés, (...) et leurs personnalités en
devenir font de la maladresse un objet d'attention.
L'ensemble des critiques (Allociné) ICI
L'ensemble des critiques (Allociné) ICI
Accès Maison de quartier Bottière
Salle
"Projet" au rez-de-chaussée à gauche à l'entrée.
(Ouverture à 19h20) (à l’angle de la rue du croissant et n°127 de la route de Ste Luce, le grand bâtiment en bois).
Bus ligne 11 Arrêt Bois Robillard
Tram ligne 1 Arrêt Souillarderie.